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La mouche tchétchène au conseil municipal

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Quelle mouche a donc piqué Madame le Maire jeudi soir en pleine séance du Conseil municipal de Saint Gratien ? Interpellée sur l’exclusion et la discrimination dont sont victimes depuis leur arrivée sur la commune plusieurs familles hébergées dans un hôtel social, elle me déclare soudain : «Vous avez été piquée par la mouche tsé-tsé !»
Lapsus certain, car je n’étais pas particulièrement endormie : sans aucun doute pensait–elle très fort à l’origine de plusieurs de ces familles. Elle précisera ensuite le fond de sa pensée. Il ne s’agit pas selon elle de « gratiennois », bien que ces personnes habitent la ville. Ce sont des « gens de passage » qui n’ont donc pas droit aux services municipaux, réservés sans doute aux « gratiennois de souche ». Ou comment sont mis en application dans nos villes les discours nauséabonds sur l’identité nationale, le tri de la population entre « vrais français » et citoyens de seconde zone à qui on peut retirer la nationalité...
A Saint Gratien, les « vrais gratiennois » ont droit à la cantine et les « gens de passage » sont traités en parias.
Jusqu’à quand laisserons-nous faire ?

Retrouvez ci-dessous mon intervention, faite à l’occasion d’un rapport présenté sur les conditions de la rentrée scolaire à Saint Gratien.

Remarquons que si les effectifs globaux sont en baisse sur la commune, on voit en lisant les différents tableaux qui reprennent les chiffres école par école que de nombreuses classes sont chargées, aussi bien en élémentaire qu’en maternelle. Je pense notamment à la maternelle Jules Ferry, qui a perdu une classe à la rentrée bien qu’administrativement cela n’apparaisse pas et qui connaît doubles niveaux et classes chargées. Les effectifs sont lourds aussi dans les écoles des Raguenets, maternelles et élémentaires. Ce ne sont pas des conditions de travail faciles pour les élèves et leurs enseignants.
Je veux évoquer ensuite le difficile problème des enfants qui n’ont pas eu la chance de faire la rentrée le 2 septembre puisque la mairie a refusé de les inscrire, contrairement à la loi d’obligation scolaire en ce qui concerne les élèves relevant des classes élémentaires et contrairement au code de l’éducation en ce qui concerne les enfants de maternelle (''Article L. 113-1 : Les classes enfantines ou les écoles maternelles sont ouvertes, en milieu rural comme en milieu urbain, aux enfants qui n'ont pas atteint l'âge de la scolarité obligatoire.
Tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande.'' )
19 enfants n’ont été scolarisés dans la classe correspondant à leur cursus scolaire que le 24 septembre, certains après avoir été regroupés dans une « classe unique » du CP au CM2 alors qu’ils disposaient des documents administratifs émanant de leurs établissements d’origine, puisque la plupart étaient scolarisés normalement dans des écoles de Seine Saint Denis depuis 2 ans. Aujourd’hui encore subsiste le problème de la non-scolarisation de 5 enfants de petite section. De plus, la commune refuse l’accès à la cantine et à l’étude à l’ensemble de ces enfants.
Qu’une situation conflictuelle existe entre la commune et l’organisme hébergeur de ces familles n’explique pas cette exclusion. Que la société « Probono-Idfi » se soit implantée à Saint Gratien sans travail en amont avec la ville, je le regrette. Qu’aucun projet social d’accompagnement ne soit mis en place pour ces familles, je le regrette. Que des réunions avec les services de la préfecture se tiennent pour organiser l’implantation de telles structures d’accueil dans notre département, je le comprends. Mais que les familles et les enfants fassent les frais de ce conflit, je ne peux l’admettre. Ces enfants ont droit à l’éducation au même titre que tous les enfants de France.
Rien ne peut justifier un refus de scolarisation. C’est contraire à la loi.
Rien non plus ne peut justifier le refus de l’accès aux services municipaux. C’est une pratique terriblement chargée de discrimination puisque à Saint Gratien toutes les familles peuvent bénéficier de ces services, quelque soit la situation des parents ou le lieu de résidence de l’enfant. Une association de parents d’élèves a d’ailleurs saisi la Halde pour discrimination.
Je vous demande donc que soient inscrits dans les plus brefs délais les 5 enfants de maternelle et que toutes les familles qui en font la demande aient accès à la cantine et à l’étude dans les mêmes conditions que tous les Gratiennois.


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